arton4358Un nouveau symptôme de l’échec de la politique socio-économique du Gouvernement Di Rupo

Après les déclarations de différents responsables syndicaux ces dimanche et lundi, les Verts prennent acte sans étonnement de l’impossibilité pour les partenaires sociaux de conclure une Accord Interprofessionnel 2013-2014. Il s’agit aux yeux du groupe ECOLO d’un nouveau symptôme et de la conséquence logique de la politique socio-économique inéquitable et inefficace du Gouvernement Di Rupo: le Gouvernement papillon a enterré la concertation sociale.

 

Lors de la conclusion de l’accord budgétaire pour l’année 2013 au mois de novembre, nous avions dénoncé que le gouvernement Di Rupo avait, en imposant des reculs salariaux aux travailleurs et allocataires sociaux, vidé de sa substance le principe de la concertation sociale. Les récents événements confirment malheureusement notre analyse.

 

Comment pouvait-il cependant en être autrement ? Les travailleurs ne sont pas dupes des conséquences des choix socio-économiques de la majorité fédérale.

 

Pour rappel, le gouvernement Di Rupo a, à l’issue de ses négociations budgétaires  imposé une norme d’augmentation salariale nulle pour 2013 et 2014, alors que des marges avaient été identifiées et que le pouvoir d’achat est essentiel pour le fonctionnement de notre économie  annoncé une réforme de l’index, menant à une réduction de la fréquence de l’indexation des salaires et des allocations sociales et rendant donc imparfaite l’adaptation des revenus à l’évolution du coût de la vie (-0,4% d’écart salarial)  annoncé unilatéralement une révision de la loi de 1996 sur la compétitivité des entreprises pour instaurer une « modération salariale durable ».

 

Résultat : les négociations salariales se dérouleront donc à l’échelle individuelle, les marges seront donc absorbées par les travailleurs à haut salaires et les allocations sociales subiront le même sort.

 

En agissant aussi unilatéralement qu’anti-socialement et en privant les partenaires sociaux d’un élément extrêmement important de la concertation sociale, le Gouvernement a coupé l’herbe sous le pied des représentants des travailleurs et a largement déforcé leur position pour les discussions de l’AIP. L’annonce de ce jour n’est que la conséquence logique de ces choix politiques.

 

Pour les Verts, rendre et maintenir la confiance des travailleurs est indispensable. Cela passe à la fois, afin de protéger les plus faibles, par la préservation des politiques qui assurent la solidarité entre les travailleurs et, afin de créer les emplois de demain, par des choix visionnaires et courageux, qui contribuent à la bonne santé de nos entreprises (formation, recherche et développement, utilisation rationnelle des ressources, …).

 

Il est urgent, pour assurer la paix sociale et le bon fonctionnement de notre économie, de prendre cette double direction : solidarité et réorientation de l’économie !