Jusqu’où ira l’obsession punitive de la Ministre à l’égard des prisons ?
22 décembre 2012 | Les détenus des différents centres pénitentiaires, y compris de défense sociale, ne recevront pas leur colis de Noël cette année suite à une décision de la Ministre Turtelboom. En effet, le règlement d’ordre intérieur de la prison, confirmée par la Ministre, exclut désormais les colis de Noël de la liste des biens qui peuvent être offerts aux détenus par leurs proches.
Concrètement, et alors que cette coutume de fin d’année n’occasionnait pas le moindre problème, les familles ne pourront plus rien apporter de l’extérieur pour les fêtes de fin d’année, pas même un petit cadeau, une boisson ou un plat traditionnel, comme cela se faisait précédemment. Cette décision s’appliquera aussi à l’établissement de défense sociale de Paifve, situé près de Liège, qui s’occupe de détenus atteints de troubles mentaux.
Pour le député Ecolo Fouad Lahssaini, cette décision contrevient à la loi de Principe qui a pour objectif de maintenir le lien entre le détenu et sa famille. Dans les faits, la tolérance 0 de la Ministre Turtleboom sur ces colis de Noël illustre la considération caricaturale que celle-ci se fait de l’univers carcéral, lieu, à ses yeux, de punition pure et dure et non de réinsertion dans la société.
Après avoir réduit les moyens des services psychosociaux et plutôt que de combattre la surpopulation carcérale, la Ministre s’attaque désormais au colis de Noël des détenus. Pour Ecolo, il s’agit là du meilleur moyen de compliquer encore un peu plus les rapports entre les détenus et les agents pénitentiaires et de mettre à mal les possibilités de réinsertion après l’internement.
