Verviers, le 26 avril 2011.

Je présenterai ma démission de conseiller communal après le prochain conseil communal.

Pour consacrer de nombreuses heures à la politique avant ou après le travail, après et pendant la vie familiale, il faut une énorme motivation. Chez moi, elle s’est amenuisée ces derniers mois, malgré les défis énormes à tous les niveaux, la commune de Verviers ou la planète en général.

L’actuelle stratégie trop prudente d’Ecolo fédéral ne me distille plus cet enthousiasme indispensable pour mener à bien un projet, dynamiser une équipe au travers des difficultés inhérentes au travail politique, à sacrifier sa vie privée. La gestion du dossier Citymall est bien sûr la goutte qui fait déborder le vase : Ecolo n’applique pas ce qu’il enseigne à ses futurs cadres dans les formations.

Sans tomber dans le simplisme, je peux comprendre la décision de Philippe HENRY que je respecte énormément. Mais je regrette amèrement cette audace qui manque à ECOLO aujourd’hui, celle qui est porteuse d’un espoir de changement de société, ce brin de folie qui fait déplacer les montagnes. Un ressort est cassé chez moi et les appels à la raison n’arrangent rien.

Je reste chez Ecolo, la seule voie politique alternative actuelle. Je remercie ceux et celles qui continuent le combat, notamment au conseil communal. Il me semble cependant important de savoir partir : pour laisser la place à celles et ceux qui ont l’énergie nécessaire ; pour manifester le plus clairement possible ma désapprobation ; pour recentrer mon énergie sur des projets qui me sont mieux dévolus et retrouver le plaisir de l’action. Il y a des milliers de façon de militer.

Je ne souhaite pas communiquer autre chose que ce texte, il n’y aura pas d’autre commentaire. Merci d’avance.

Dany SMEETS, chef de groupe Ecolo au conseil communal de Verviers.