Depuis ce mercredi 13 octobre, la Ville de Verviers demande aux patients ne présentant pas de symptômes et qui ne doivent pas passer le test le jour même de ne plus se présenter au « drive in » de dépistage du quai de la Vesdre, avec des conséquences pour les publics plus vulnérables.
Si le groupe Ecolo Verviers soutient cette demande pour permettre aux équipes médicales de garder la tête hors de l’eau, nous nous étonnons de la deuxième mesure annoncée dans le communiqué de presse envoyé par le cabinet de la Bourgmestre. En effet, la ville demande aussi aux personnes ne possédant pas de véhicule d’arrêter de se présenter au drive et de s’orienter vers d’autres centres. Cette mesure pose une série de problèmes sur lesquels nous demandons à la ville de prendre une position rapide.
Premièrement, ce sont les personnes ne disposant pas de véhicule qui doivent se déplacer plus longuement pour se rendre dans les autres centres de test, ce qui pose une question concrète de circulation du virus dans notre ville.
Deuxièmement, en pointant l’absence de véhicule, ce qui n’est pas toujours un choix écologique, la ville va sans doute pointer soit des personnes en situation de précarité, soit des mineurs d’âge ne pouvant s’y rendre sans leurs parents… Dans les deux cas, des publics plus fragilisés et plus vulnérables sont moins favorablement et moins rapidement pris en charge.
Enfin, le délai dans les autres centres qui se trouvent à Verviers est en moyenne de 3 ou 4 jours ouvrables avant de pouvoir être testé. Que font les personnes durant cette période d’attente ? Comment peuvent-elles justifier ce délai auprès d’employeurs ? Comment peut-on décemment restreindre l’accès à un service de santé à une partie de la population verviétoise sans lui proposer un service équivalent ?
La santé doit être une priorité au niveau communal en ces temps de pandémie. Nous pensons que la ville a un rôle primordial dans la lutte contre la covid-19 ainsi qu’une mission essentielle d’information et de prévention au service de notre population….
Nous pensons qu’une des priorités devrait être le renforcement du centre drive-in plutôt que de le désengorger en envoyant des patients dans des services aussi surchargés.
En conclusion, le groupe Ecolo regrette cette situation et les décisions prises sans consulter les acteurs de première ligne (les travailleurs dudit « drive in ») dans une période pour le moins délicate et ce alors que l’Echevine de la santé a annulé sa section par manque de points à l’ordre du jour.
La locale Ecolo Verviers
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