CC27/06/2011 - Point 61.- MOBILITE – Concession de la gestion du stationnement réglementé sur la voie publique et dans les zones de parking.
À cette proposition de concession, et à cette nouvelle privatisation, c’est un NON franc que nous répondons. Pour diverses raisons :
– Nous disons non au choix que la ville veut poser en se mettant ainsi, pour une longue durée (10ans), au pied du mur ; en perdant le contrôle d’un outil de gestion essentiel, quand on réalise à quel point la mobilité est et sera un enjeu majeur pour le futur développement de la ville. Nous revenons souvent, et nous reviendrons encore, avec diverses propositions en matière de parkings de délestage autour de l’hyper-centre. Parkings de délestage essentiel pour désengorger notre centre-ville, et faire la part belle à la mobilité douce et à la piétonisation du centre-ville. Quel risque d’être l’impact d’une telle concession lorsque nous mettrons enfin en place ces différents parkings ?
Pour être attractif, ceux-ci devront effectivement obligatoirement être gratuits ou nettement moins chers que les autres formules de stationnement. La ville se prive elle-même d’un outil essentiel, et il y a fort à parier que nous le regretterons sur le long terme. Parmi les critères d’attribution figure, bon dernier avec seulement 10% des points, le niveau de co-gestion laissé à la ville pour lui permettre de faire évoluer certaines modalités de gestion en fonction du plan de stationnement. C’est dire le peu d’importance que vous accordez à cet élément, pourtant essentiel à nos yeux.
– Deuxième problème soulevé : l’impact budgétaire pour la ville. Il ne peut être défini au stade actuel, c’est évidemment très problématique quand on sait que le parking payant constitue une rentrée financière importante (1.100.000 euro brut pour 2010). Qu’en sera-t-il à l’avenir ? Comment pouvons-nous être surs que la ville n’y perdra pas ? D’autant qu’on ne dispose pas d’un état des lieux complet des recettes et dépenses… Une fois de plus, on a l’impression de se lancer dans une aventure dont on ne maîtrise pas les tenants et aboutissants sur le long terme.
– Enfin, toute privatisation a toujours un impact en termes de personnel également. En gardant la gestion de stationnement, la ville s’offrait la possibilité d’augmenter ses recettes financières en renforçant le contrôle du stationnement, et donc en augmentant d’un ou deux agents le nombre de contrôleurs. Philosophiquement, politiquement, ce choix nous pose donc problème aussi.
Pour toutes ces raisons, c’est définitivement non.
Pauline Dumoulin, conseillère communale.