CC 06/10/2008 Editorial du Canal V

Publié le 7 octobre 2008
Rédigé par 
kriescherph

Point inscrit à la demande de Dany SMEETS

Chers collègues, je veux ici intervenir sur l’éditorial du dernier canal V. Et ce, sur deux plans bien distincts, mais peut-être pas si éloignés l’un de l’autre.

 

1° Le premier plan, c’est le fond. Depuis décembre 2005 au moins, Ecolo dénonce la façon dont la majorité a essayé d’imposer un projet de revitalisation en Spintay. Ce projet doit pourtant transformer radicalement le centre-ville entier, ainsi que la mobilité dans plusieurs autres quartiers. L’importance du dossier n’a pas conduit à stimuler la démocratie participative, bien au contraire. Je résume en gros trois ans de critiques sur votre gestion du dossier : information tronquée, pressions diverses, non fonctionnement de la commission Spintay, absence d’un vrai dialogue et d’un projet global pour Verviers, saga de la consultation populaire d’initiative citoyenne qui, qu’on l’admette ou pas, a finalement été confisquée par la majorité notamment au moyen d’une consultation bidon non utilisée, qui sert juste à bloquer toute initiative. Cette façon de procéder a conduit à cristalliser les positions et a créé une politisation extrême du dossier. Conscient du danger de perdre finalement 2 investisseurs très importants pour Verviers, et suite au conseil communal du mois d’avril, vous avez réuni les 4 chefs de groupes, deux échevines et le secrétaire communal le 21 juin 08, après un premier contact officiel et écrit daté du 20 mai. Avec l’idée d’organiser une vraie consultation populaire sur un schéma directeur pour aménager notre ville. Les quatre chefs de groupe ont réagi ce samedi là à votre idée ; ils ont donné leur vision du problème. Il a été convenu qu’en fonction de ce qui avait été dit, le bourgmestre ferait une proposition écrite pour début septembre, une proposition sensée rassembler les divers points de vue. Aucune proposition n’a encore émergé à ce jour de cette réunion, et c’est dans un éditorial de Canal V que l’opposition découvre la première réaction du bourgmestre. Qui à nouveau cherche à mettre tout le monde au pied du mur, impliquant même l’opposition. Et à imposer non pas l’avis des Verviétois, mais sa propre logique. Avec l’hypocrisie d’affirmer que les Verviétois sont trop débiles pour voir clair sur les enjeux du dossier Spintay, mais assez malins pour bien peser les conséquences d’un schéma directeur qui n’a aucune valeur autre qu’une déclaration d’intention. Répondre oui ou non (c’est au centre de votre éditorial), Mr le Bourgmestre, ça se fait après avoir pesé le pour et le contre. C’est une synthèse d’une analyse, d’un avis, d’une opinion qui s’est construite avec l’information que vous avez donnée. Afficher leurs priorités (c’est l’objectif de votre proposition), les Verviétois l’ont fait clairement. Pas en s’opposant à tout prix à un centre commercial, mais en demandant qu’il ne soit pas placé à cet endroit, et qu’il ne soit pas démesuré. Oser écrire ce que vous écrivez, c’est une nouvelle fois se moquer des gens. Qui peut encore croire à ce genre de propagande, franchement, je me pose la question, vous nous aviez habitués à mieux.

 

Ce qui m’amène au deuxième plan de mon intervention, la forme.

 
Une fois de plus, Monsieur le Bourgmestre, l’argent des Verviétois est utilisé non pas pour une information objective de la population, mais pour un message politicien. Ici même dans Canal V comme dans la Quinzaine. Lors de l’élaboration du règlement de notre conseil début 2007, Ecolo a demandé, soit l’ouverture à l’opposition de ces publications financées avec l’argent public, soit la création d’un comité de contenu qui fixerait progressivement les règles et limites qui séparent un contenu d’information financé avec des deniers publics d’un contenu de propagande. Très officiellement, je vous réitère au nom d’Ecolo cette demande aujourd’hui, avec effet immédiat. Soit l’ouverture à toute l’opposition de ces publications financées avec l’argent public, soit la création d’un comité de contenu qui fixerait progressivement les règles, solution que personnellement je préfère. En cas de refus, Ecolo cette fois ira au bout de sa démarche, en saisissant les instances de tutelle ou d’arbitrage, notamment sur base du Pacte culturel.