CC31/01/2011 Etat des routes communales à Verviers.
Publié
le
30 janvier 2011
Rédigé par
kriescherph
Rédigé par kriescherph
Après le déneigement, c’est l’état des routes communales qui fait l’objet des conversations et du mécontentement des Verviétois.
Le début de l’hiver a été rude, bien sûr, mais on ne peut se contenter de cette analyse. Les voiries qui ont été entretenues et restaurées ne sont presque pas dégradées. Ce sont surtout les routes qui ont déjà souffert les autres hivers et qui attendent un entretien digne de ce nom depuis longtemps qui, à nouveau, ressemblent aux pistes du Paris Dakar.
Je dis « à nouveau », car ce genre d’interpellation n’est malheureusement pas nouvelle. A pareille époque l’année dernière, votre collège répondait au CDH par diverses promesses, diverses mesures dont on mesure aujourd’hui l’efficacité.
Tout comme pour le déneigement, le Verviétois subit ici de plein fouet les conséquences de votre gestion en général, de votre politique budgétaire en particulier. Le personnel a été comprimé, non remplacé. Dès que le besoin s’amplifie, que l’on quitte la routine ou le texte de vos conférences de presse, le travail ne peut plus suivre, malgré la bonne volonté du personnel communal. Quand vos concitoyens se plaignent, vous répondez qu’il n’y a pas d’argent, que c’est partout pareil, que ce n’est pas votre faute. C’est faux. Une gestion responsable permet de dégager des moyens quand il le faut. Il n’y a rien d’exceptionnel d’avoir un hiver au mois de décembre. Or, faute de prévoyance, à force aussi de dépenser l’argent dans des domaines non prioritaires, dès qu’il s’agit de faire face à un besoin non planifié, de répondre à un besoin plus réaliste que votre budget grandiloquant, il est impossible de mobiliser le personnel déjà surchargé, il est impossible de faire appel à des moyens extérieurs ou privé, bref il est impossible de sortir des ornières que vous avez vous-même tracées,
Ces ornières, c’est tout, tout sauf anodin. C’est loin d’être une simple gesticulation de l’opposition. La Justice elle-même vous a mis au pied du mur en déclarant la Ville responsable de l’accident mortel d’un jeune Heusytois. C’est évident que dans l’obscurité, pour les 2 roues au milieu du trafic, un trou dans la chaussée se révèle extrêmement dangereux. Votre réponse à ce jugement non politique, est vertigineuse de responsabilité : « puisque c’est comme ça, on va fermer des rues et limiter la vitesse dans les autres rues ». Est-ce cela le sens des responsabilités ? Est-ce cela être au service des Verviétois ? Oserez-vous répéter cette réponse dans le budget 2011 dans 28 jours ?
Mesdames et Messieurs les membres du collège échevinal, vous ricanez souvent lorsque nous stigmatisons les dépenses de prestige, la plus emblématique étant celle au Festival de l’Eau. Il est des moments où il faut arrêter de ricaner, et regarder ses responsabilités bien en face. Vos mots ne seraient rien face à un nouvel accident grave dû à l’état des routes, accident que personne ne souhaite. Accident que vous seuls pouvez éviter.
Dany Smeets
Conseiller Ecolo