Point 28 du conseil de l’action sociale du mercredi 30 septembre 2009 : Un xème plan de gestion ?
Ce point nous proposait dans le cadre du plan de gestion 2010 de réaliser pour nos cinq maisons de retraite un plan de gestion. Pour cela, il fallait établir la liste des firmes à consulter pour une étude qui selon les chiffres avancés nous coûterait 20.000 €.

Comme disait le chef de groupe du CDH, puisque nous sommes contre le plan de gestion, on ne va pas voter pour. Ils se sont donc abstenus.

Pour Ecolo, j’ai signalé aussi une abstention mais c’était uniquement parce que je voulais être absolument dans un état d’esprit positif car mon souhait allait vers le non. Comme l’a conclu le Président, il s’agit d’une abstention négative (en politique, on nuance depuis peu les abstentions : l’abstention positive, la vrai abstention et l’abstention négative).

Mais pourquoi cette abstention négative avec une forte envie d’écrire un NON en gras souligné ? Parce qu’au delà même du plan de gestion, avec lequel nous sommes, comme le CDH en désaccord, se cache la philosophie même d’une société technocratique où pour un oui ou pour un non, on fait une étude de ceci ou un audit de cela.

Certaines études peuvent s’avérer utiles mais le problème réside surtout dans l’abus que l’on fait de ce phénomène. D’autant que souvent les conclusions sont connues à l’avance. Effectivement, on commande rarement une étude, on commande surtout des conclusions.

Dans le cas des maisons de retraite du CPAS de Verviers, la dernière de nos coûteuses études s’est avérée inapplicable parce qu’entre temps la loi avait changé et rendait caduque les conclusions qui avaient été commandées par la majorité de l’époque.

Technocratie, quant tu nous tiens ! Et si à la place on osait la démocratie et le courage politique…

Philippe Kriescher
Conseiller CPAS Ecolo de Verviers.